Le gouvernement de Kiribati a déposé un projet de loi qui lui accorderait davantage de pouvoirs pour fermer les journaux, ce que lâAssociation des médias des Ãles du Pacifique (PINA) dénonce comme une tentative pour étouffer la liberté dâexpression. Sâil est adopté, le projet de loi modifierait la Loi sur lâenregistrement des journaux, qui interdit […]
Le gouvernement de Kiribati a déposé un projet de loi qui lui accorderait davantage de pouvoirs pour fermer les journaux, ce que lâAssociation des médias des Ãles du Pacifique (PINA) dénonce comme une tentative pour étouffer la liberté dâexpression. Sâil est adopté, le projet de loi modifierait la Loi sur lâenregistrement des journaux, qui interdit aux entreprises de presse et aux éditeurs dâimprimer quoi que ce soit qui âoffense le bon goût ou les bonnes mÅurs ou est susceptible dâinciter au crime ou dâentraîner le désordre ou de porter atteinte aux sentiments populairesâ, rapporte la PINA. La modification exige également des entreprises de presse et des éditeurs quâils présentent leur contenu avec âprécision et impartialitéâ.
De plus, si un article contient des renseignements préjudiciables à la réputation ou à la crédibilité dâune personne, celle-ci doit pouvoir répondre dans le même article. Les entreprises de presse qui violent les nouvelles dispositions perdent leur permis; si elles refusent de se conformer, elles risquent 500 $ A (286 $ US) pour chaque infraction, dit la PINA.
Pour le gouvernement, le projet de loi vise à âdéfendre la personne ordinaire contre les reportages faux et malveillants des journaux, surtout de ceux qui se présentent davantage sous la forme de dépliants gratuits ou de âfeuilles volantesâ que de journaux commerciauxâ. Les plaintes contre les médias sont adressées à un âComité sur lâéthique dans les journauxâ qui recommande au gouvernement de retirer ou non la licence dâune entreprise de presse.
La PINA affirme que le dépôt du projet de loi fait suite au lancement du premier hebdomadaire indépendant, âNewStarâ. Fondée par le politicien dâopposition et ancien président Ieremia Tabai, pour qui le projet de loi vise à assurer la réélection du parti au pouvoir en novembre, la publication fait maintenant concurrence à lâhebdomadaire dâÃtat âTe Uekeraâ.
En 2000, Tabai a tenté de lancer la première station de radio indépendante de Kiribati, mais un tribunal lâa trouvé, lui et son partenaire, coupables dâimportation illégale de matériel radio et dâexploitation sans permis dâune station de radio [voir http://canada.ifex.org] »>http://canada.ifex.org/alerts/view.html?id=5706″>http://canada.ifex.org]
Pour plus de précisions, voir à www.pinanius.org.