Un projet de loi actuellement devant le Sénat argentin, qui prévoit jusquâà deux ans de prison pour radiodiffusion illégale, pénaliserait injustement la radio communautaire et les autres stations de radio non commerciales, déclare lâAssociation pour la défense du journalisme indépendant en Argentine (Asociacion para la Defensa del Periodismo Independiente, PERIODISTAS), selon qui des milliers de […]
Un projet de loi actuellement devant le Sénat argentin, qui prévoit jusquâà deux ans de prison pour radiodiffusion illégale, pénaliserait injustement la radio communautaire et les autres stations de radio non commerciales, déclare lâAssociation pour la défense du journalisme indépendant en Argentine (Asociacion para la Defensa del Periodismo Independiente, PERIODISTAS), selon qui des milliers de radiodiffuseurs sans permis, partout dans le pays, seraient passibles de peines de prison, menaçant ainsi la seule source dâinformation accessible à des secteurs marginaux de la société.
Reporters sans frontières (RSF) déclare que le projet de loi vise à faire cesser les émissions de radio parce quâelles gênent le système dâatterrissage automatique de lâaéroport de Buenos Aires. Le système a été perturbé en effet à plusieurs reprises par des émissions radio, ce qui constitue un risque pour les avions et leurs passagers. On a constaté toutefois que les émissions qui perturbent les activités de lâaéroport provenaient autant de radiodiffuseurs avec permis que de sans permis, ce qui incite RSF à se demander si les radiodiffuseurs sans permis ne sont pas visés injustement. En outre, les stations qui ont un permis continuent à diffuser en dépit des avertissements répétés de la Commission nationale des Communications.
Selon PERIODISTAS, le projet de loi a été proposé sans consultation auprès des organisations de la société civile, comme lui-même et comme le Forum argentin de la Radio communautaire (FARCO).
Pour plus de renseignements, voir à www.rsf.org et www.asociacionperiodistas.org (en espagnol).