Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) rapporte quâaux termes du nouveau projet de loi angolais sur la presse, les journalistes accusés de diffamer le président sont passibles de fortes amendes et de peines dâemprisonnement pouvant aller de deux à huit ans. Selon la nouvelle loi, les journalistes pourraient être accusés sâils publient, diffusent […]
Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) rapporte quâaux termes du nouveau projet de loi angolais sur la presse, les journalistes accusés de diffamer le président sont passibles de fortes amendes et de peines dâemprisonnement pouvant aller de deux à huit ans. Selon la nouvelle loi, les journalistes pourraient être accusés sâils publient, diffusent ou reproduisent âdes nouvelles ou des faits de la presse nationale ou étrangère qui sâen prennent à lâhonneur et à la réputation du Président de la Républiqueâ. Selon le CPJ, âsi elle est adoptée, cette loi rendra pratiquement impossible, pour les journalistes angolais, de couvrir quelque sujet que ce soit ayant trait à la vie politique du pays, sans risquer lâincarcérationâ. Le ministre angolais des Communications sociales, qui lâa rendu public en juillet, a affirmé que le projet de loi marquait âun pas décisif dans le processus de consolidation de la démocratie en Angolaâ. Le CPJ signale que le projet de loi reprend les dispositions dâune loi déjà en vigueur utilisée pour réprimer les journalistes angolais qui critiquent ou qui contestent le président José Eduardo dos Santos.
Ce projet de loi contient certaines dispositions sur la sécurité dâÃtat, les secrets militaires ou dâÃtat et la diffamation pénale, qui vont à lâencontre des objectifs que vise la liberté de la presse, dit le CPJ dans son évaluation. Aux termes de lâune de ces dispositions, qui interdit la publication âde fausses nouvelles, de rumeurs non fondées ou de faits déformés susceptibles de provoquer le découragement, surtout dans le système bancaire ou financierâ, les journalistes sont passibles dâune âforte peine dâemprisonnement, non préciséeâ et dâune amende. Un autre article prévoit que les personnes qui attentent âaux bonnes mÅursâ sont passibles de deux à huit ans de prison, en plus dâune amende. Pour en savoir plus sur le projet de loi et sur lâévaluation quâen fait le CPJ, consulter son site web à http://www.cpj.org/news/2000/Angola13sept00na.html. [Mise à jour du âCommuniquéâ 9-30 de lâIFEX.]