Le cadavre du journaliste de la radio Edgar Tavera Gaona a été trouvé le 18 mai à San Lorenzo dans la municipalité de Güepsa (Santander), rapporte la Section latino-américaine de défense des droits de la personne de la Fédération internationale des journalistes (FIJ). Selon la police nationale, le journaliste aurait été tué par des individus […]
Le cadavre du journaliste de la radio Edgar Tavera Gaona a été trouvé le 18 mai à San Lorenzo dans la municipalité de Güepsa (Santander), rapporte la Section latino-américaine de défense des droits de la personne de la Fédération internationale des journalistes (FIJ). Selon la police nationale, le journaliste aurait été tué par des individus appartenant aux Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) à la suite de récents articles sur les actions de ce groupe de guérilla dans la région. La FIJ note que le journaliste de 38 ans travaillait pour une station de radio communautaire de Güepsa. Gaona est le quatrième journaliste assassiné en Colombie depuis le 27 avril [voir les « Communiqués » 10-18 et 10-17 de lâIFEX].
En plus des meurtres, les journalistes Marta Elvira Soto, Sergio Ocampo, Orlando Gamboa et Carlos PulgarÃn, du quotidien « El Tiempo », ont reçu des menaces de mort, rapportent la FIJ et la Société interaméricaine de la presse (SIP). Les journalistes ont été enjoints de quitter le pays dâici un mois, dit la FIJ, selon qui le quotidien a reçu les appels menaçants entre le 17 et le 20 mai. Dans les cas de Soto et Ocampo, les menaces pourraient être liées à des enquêtes publiées récemment sur le conflit entre les groupes paramilitaires et la guérilla dans les universités publiques, les meurtres dâétudiants et de professeurs et la corruption. Selon la SIP, Gamboa reçoit depuis décembre 2000 des menaces de la part des partisans dâun politicien local de Barranquilla. Les menaces contre PulgarÃn, qui a déjà dû fuir le pays, seraient liées à ses reportages sur les attaques contre la liberté de la presse en Colombie. La FIJ fait remarquer que PulgarÃn a commencé à recevoir des menaces sérieuses en juin 1999 après des reportages sur le conflit armé dans lequel est plongé le pays et sur les attaques de groupes paramilitaires contre les populations indigènes. Pour plus de renseignements, voir www.sipiapa.org ou ifex.org/alerts/view.html?id=8813.