Un reporter de la chaîne de télévision Al-Arabiya, Mazen al-Tumeizi, a été tué le 12 septembre 2004 tandis qu’il couvrait des affrontements à Bagdad, selon ce que rapportent le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) et la Fédération internationale des journalistes (FIJ). Deux autres journalistes ont été blessés. Al-Tumeizi se trouvait au centre de […]
Un reporter de la chaîne de télévision Al-Arabiya, Mazen al-Tumeizi, a été tué le 12 septembre 2004 tandis qu’il couvrait des affrontements à Bagdad, selon ce que rapportent le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) et la Fédération internationale des journalistes (FIJ). Deux autres journalistes ont été blessés.
Al-Tumeizi se trouvait au centre de Bagdad où il faisait un reportage sur un véhicule blindé américain qui avait pris feu au milieu de combats acharnés entre les insurgés irakiens et les forces américaines. Alors que la foule s’assemblait autour du blindé, un ou des hélicoptères ont ouvert le feu, frappant Al-Tumeizi et deux collègues, dit le CPJ. L’opérateur de caméra de Reuters Seif Fouad et le photographe pigiste Ghaith Abdul Ahad ont survécu à l’attaque.
D’après le CPJ, Al-Tumeizi était le 33ème journaliste à perdre la vie en Irak depuis l’invasion américaine de mars 2003. Pour sa part, l’International News Safety Institute (INSI), qui compte dans son bilan le personnel de soutien aux médias comme les chauffeurs et les traducteurs, établit à 52 le nombre des travailleurs des médias qui sont morts en Irak pendant la même période.
Par ailleurs, le CPJ, la FIJ et Reporters sans frontières (RSF) critiquent le gouvernement provisoire irakien pour la suspension indéfinie d’Al-Jazirah. Le 4 septembre, la police a scellé les bureaux du radiodiffuseur.
Le gouvernement accuse Al-Jazirah d’inciter à la violence et la haine dans sa couverture de la situation en Irak. De hauts responsables affirment que la couverture des enlèvements présentée par le radiodiffuseur encourage les militants irakiens et crée une image négative de l’Irak.
En août, les autorités ont imposé la suspension temporaire, pendant trente jours, d’Al-Jazirah, et ordonné à la chaîne de fournir une explication complète de sa couverture. Al-Jazirah nie que sa couverture incite à la violence et dit être déterminée à couvrir l’Irak conformément à sa politique rédactionnelle et au code d’éthique professionnelle.
Selon RSF, la suspension d’Al-Jazirah et certaines autres décisions du gouvernement provisoire sont troublantes. Les autorités se montrent peu intéressées à enquêter dans des affaires où des journalistes ont été agressés ou sont disparus, constate l’organisation. Lors d’un incident survenu le 25 août, la police a détenu brièvement quelque 60 journalistes qui couvraient des affrontements à Najaf et les a accusés de « ne pas dire la vérité ». (Voir à http://www.rsf.org/article.php3?id_article=11138).
RSF presse le Secrétaire-général de l’Union européenne, Javier Solana, de soulever ces questions cette semaine, lorsqu’il rencontrera des responsables irakiens.
Consulter les sites suivants :
– RSF : http://www.rsf.org/article.php3?id_article=11373
– CPJ : http://www.cpj.org/Briefings/2003/gulf03/iraq_conflict_main.html
– FIJ : http://www.ifj.org/default.asp?Index=2691&Language=EN
– INSI : http://www.newssafety.com/index01.htm
– Pourquoi Al-Jazirah a été suspendue :
http://media.guardian.co.uk/broadcast/story/0,7493,1294714,00.html