Un reporter d’un journal, qui couvrait l’agriculture et, occasionnellement, des affaires criminelles dans l’État central de Michoacán, au Mexique, a été abattu le week-end dernier, selon ce que rapportent le Centre pour le journalisme et l’éthique publique (Centro de Periodismo y Etica Publica, CEPET), la Société interaméricaine de la presse (SIP), le Comité pour la […]
Un reporter d’un journal, qui couvrait l’agriculture et, occasionnellement, des affaires criminelles dans l’État central de Michoacán, au Mexique, a été abattu le week-end dernier, selon ce que rapportent le Centre pour le journalisme et l’éthique publique (Centro de Periodismo y Etica Publica, CEPET), la Société interaméricaine de la presse (SIP), le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) et Reporters sans frontières (RSF).
Gerardo Israel García Pimentel, qui écrivait pour le quotidien « La Opinion de Michoacán », a été trouvé mort dans le stationnement de l’hôtel où il vivait à Uruapan, deuxième ville en importance du Michoacán. Selon le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), le 8 décembre, deux individus ont ouvert le feu sur lui à bout portant à vingt reprises au moins.
D’après RSF, un frère et un cousin du journaliste sont également portés disparus.
Ses collègues affirment n’être au courant d’aucun motif pouvant expliquer son assassinat. Des reporters d’autres journaux de l’État ont dit au CPJ que García était considéré comme un reporter modeste, peu susceptible de poursuivre agressivement des affaires délicates ou reliées au crime organisé.
Bien que le mobile du meurtre reste inconnu, « la façon dont García Pimentel semble avoir été poursuivi avant d’être abattu donne à penser qu’il était visé personnellement », dit RSF. Selon le CEPET, l’enquête sera prise en charge par les autorités fédérales.
La SIP rapporte en outre que Juan Pablo Solís, propriétaire d’une station locale de radio et de télévision, a été enlevé le 7 décembre par un groupe d’hommes armés dans la ville de Tuxpan, au Michoacán. Ses allées et venues demeurent inconnues.
D’après les groupes de défense de la liberté de la presse, Michoacán est l’un des États du Mexique les plus durement frappés par la violence en raison de ses puissants cartels de la drogue. Selon la SIP, le gouvernement mexicain tente de s’attaquer aux cartels de la drogue de la région en mettant sur pied des postes de contrôle sur l’autoroute, en procédant à des fouilles et à des arrestations et en localisant et en démantelant des sites de production et de vente de drogue. Mais, cette année seulement, on a recensé dans l’État 335 meurtres et de nombreux enlèvements, indique la SIP.
Au début de décembre au Michoacán, deux chefs de la police ont été tués en même temps que Sergio Gómez, chanteur principal du groupe musical K-Paz de la Sierra, connu dans tout le pays. Selon le rapport « A New Front in Mexico » (Un nouveau front au Mexique), que le CPJ a publié en novembre, des journalistes sont morts, sont portés disparus ou ont subi des passages à tabac dans l’État parce qu’ils couvraient le trafic de drogue ou la violence qui y est associée.
Consulter les sites suivants :
– CEPET : http://ifex.org/en/content/view/full/88585/
– SIP : http://tinyurl.com/2ulhep
– CPJ : http://tinyurl.com/2jyzlg
– CPJ, « A New Front in Mexico » (Un nouveau front au Mexique) : http://tinyurl.com/2ly74a
– RSF : http://www.rsf.org/article.php3?id_article=24697
(11 décembre 2007)