Au Bangladesh, une nouvelle coalition de journalistes s’apprête à tenir la semaine prochaine des manifestations à travers le pays pour dénoncer les attaques dirigées contre les journalistes, à la suite d’un attentat à la bombe survenu le 5 février 2005 qui a tué un reporter et en a blessé trois autres dans la ville de […]
Au Bangladesh, une nouvelle coalition de journalistes s’apprête à tenir la semaine prochaine des manifestations à travers le pays pour dénoncer les attaques dirigées contre les journalistes, à la suite d’un attentat à la bombe survenu le 5 février 2005 qui a tué un reporter et en a blessé trois autres dans la ville de Khulna, dans le sud-ouest du pays.
Un groupe créé le 12 février lors d’une rencontre à Dhaka, le Forum pour la protection des journalistes, dit organiser dans plusieurs villes le 19 février des manifestations pour condamner le meurtre de Sheikh Belaluddin Ahmed.
Un groupe extrémiste maoïste, le Parti communiste Purba Banglar, a revendiqué la paternité de l’attentat à la bombe, survenu à l’extérieur du Cercle des journalistes de Khulna, indique Reporters sans frontières (RSF). L’attentat a touché mortellement Ahmed, qui a succombé le 11 février. Il était correspondant du quotidien en langue bengalie « Sangram ».
Trois de ses collègues ? Sheikh Abu Hasan, reporter au quotidien « Prothom Alo » et président du Cercle des journalistes, Jahidul Islam, photographe au quotidien national « Jugantor » et Rafiul Islam Tutul, reporter au quotidien « Loksomaj » ? ont subi des blessures dans l’incident. Ils se rétablissent à l’hôpital. La police de Khulna a procédé à l’arrestation de huit suspects. L’un d’eux a avoué être impliqué dans l’attentat.
RSF s’est joint au Comité pour la protection des journalistes (CPJ) et à la Fédération internationale des journalistes (FIJ) pour condamner l’attentat.
Dans une lettre au quotidien « Purbanchal », le groupe maoïste a menacé d’attaquer d’autres journalistes. Khulna est une région du pays particulièrement dangereuse pour les journalistes. D’après la FIJ, cinq journalistes ont été tués au cours des dix dernières années, dont Manik Saha, un journaliste respecté du quotidien « New Age », qui a perdu la vie dans un attentat à la bombe.
Le Bangladesh est l’un des pays les plus violents du monde pour les journalistes, alors que le CPJ et RSF ont recensé en 2003 des centaines d’agressions physiques et de menaces. Les journalistes locaux affirment être de plus en plus menacés parce qu’ils couvrent des affaires de violence politique, de corruption et de crime organisé.
Consulter:
– RSF : http://www.rsf.org/article.php3?id_article=12550
– CPJ : http://www.cpj.org/news/2005/Bangla11feb05na.html
– FIJ : http://www.ifj.org/default.asp?Index=2946&Language=EN
– Human Rights Watch : http://hrw.org/english/docs/2004/08/27/bangla9266.htm