À la suite des protestations internationales qu’ont exprimées les groupes de défense de la liberté de la presse et les associations de journalistes, dont des membres de l’IFEX, le gouvernement israélien a retardé ses plans de mise en ?uvre de nouvelles règles d’accréditation, en vertu desquelles les journalistes étrangers devront être agréés par les services […]
À la suite des protestations internationales qu’ont exprimées les groupes de défense de la liberté de la presse et les associations de journalistes, dont des membres de l’IFEX, le gouvernement israélien a retardé ses plans de mise en ?uvre de nouvelles règles d’accréditation, en vertu desquelles les journalistes étrangers devront être agréés par les services de sécurité israéliens.
La Fédération internationale des journalistes (FIJ), Reporters sans frontières (RSF), l’Institut international de la presse (IIP) et le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) ont protesté la semaine dernière après que le Directeur du Bureau de presse du gouvernement, Daniel Seaman, eut annoncé qu’à partir du 1er janvier 2004, tous les journalistes étrangers qui veulent être accrédités devraient recevoir l’approbation du Shin Bet, le service de sécurité israélien. À l’heure actuelle, seuls les journalistes palestiniens sont assujettis à cette mesure.
En vertu de ces nouvelles règles, prévient le CPJ, les autorités israéliennes se verraient attribuer de vastes pouvoirs discrétionnaires de refuser des candidatures en invoquant des préoccupations sécuritaires vagues ou non fondées, et pourraient toucher directement les correspondants étrangers et les reporters israéliens qui couvrent les Territoires occupés. L’accréditation de presse permet aux journalistes de franchir les postes de contrôle israéliens et donne accès aux événements officiels et aux conférences de presse du gouvernement.
Le gouvernement israélien dit qu’il retardera la mise en ?uvre des nouvelles lignes directrices en attendant de consulter les médias locaux et étrangers « afin de formuler des modalités acceptables pour toutes les parties ».
Ce n’est pas la première fois que les groupes de défense de la liberté de la presse critiquent Israël parce qu’il restreint les mouvements des journalistes. En 2002, le gouvernement a refusé l’accréditation à des journalistes palestiniens des Territoires occupés travaillant pour des médias étrangers, fait remarquer le CPJ. Cette mesure nuit à la capacité de la presse étrangère de couvrir les Territoires occupés, dont une bonne partie compte sur les reporters et interprètes pigistes palestiniens.
Consulter les sites suivants :
– Rapport de RSF sur la mort de journalistes abattus par l’armée israélienne :
http://www.rsf.org/article.php3?id_article=7656
– CPJ : http://www.cpj.org/news/2003/Israel06nov03na.html
– Rapport de la FIJ « Journalists’ Rights on the Palestine Peace Agenda » :
http://www.ifj.org/default.asp?index=792&Language=EN
– Rapport de l’IIP « Press Freedom Violations in Israeli/Palestine Conflict » : http://www.freemedia.at/intifada.htm