Un reporter qui a beaucoup écrit sur la criminalité et la corruption a été abattu la semaine dernière dans le nord de l’Inde, devenant ainsi le troisième journaliste assassiné en huit jours, selon ce que rapportent Reporters sans frontières (RSF), le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) et la Fédération internationale des journalistes (FIJ). […]
Un reporter qui a beaucoup écrit sur la criminalité et la corruption a été abattu la semaine dernière dans le nord de l’Inde, devenant ainsi le troisième journaliste assassiné en huit jours, selon ce que rapportent Reporters sans frontières (RSF), le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) et la Fédération internationale des journalistes (FIJ).
Vikas Ranjan, correspondant à temps partiel au quotidien « Hindustan », a été abattu le 25 novembre par des individus qui circulaient à motocyclette au moment où il sortait de son bureau du district de Samastipur, dans l’État de Bihar.
Le meurtre de Ranjan pourrait être relié à son travail, dit le CPJ. Il recevait des menaces depuis quelque temps. Trois de ses reportages récents sur de la marchandise contrefaite et des articles volés avaient déclenché des enquêtes officielles. RSF rapporte qu’il enquêtait, ces dernières semaines, sur le trafic local de drogue.
Selon RSF, la police a annoncé que trois suspects avaient été identifiés et seraient probablement arrêtés dans les prochains jours.
Les proches de Ranjan et ses collègues journalistes se sont rassemblés à l’extérieur de l’hôpital où on l’avait transporté et ont tenu une manifestation spontanée contre la police locale, qui a négligé d’agir.
Par ailleurs, le premier ministre indien Manmohan Singh a demandé aux autorités de l’Assam et du Manipur, les deux autres États du nord-est où des journalistes ont été assassinés au cours des deux dernières semaines, de tenir des enquêtes efficaces et de protéger les journalistes.
La vague de meurtres survient au moment où l’Inde se remet à peine des récents attentats terroristes de Mumbai.
Sabina Sehgal Saikia, commentatrice culturelle au journal « The Times of India », le plus important journal en langue anglaise de l’Inde, compte parmi les victimes, rapporte la FIJ.
« Nous pleurons toutes ces vies perdues et nous notons en particulier que le meurtre de Sabina Sehgal Saikia dans les heures qui ont suivi le début de l’attaque menée par les terroristes contre l’hôtel historique Taj Mahal de Mumbai, laisse le journalisme indien plus pauvre », déclare la FIJ.
Le « Times of India » et d’autres membres de la communauté des médias de l’Inde ont joué un rôle majeur dans la transmission, auprès de millions de ménages du pays, des horreurs commises lors des attentats de Mumbai.
Consulter les sites suivants :
– RSF : http://ifex.org/fr/content/view/full/98860/
– CPJ : http://tinyurl.com/67be6r
– FIJ : http://tinyurl.com/6atdb2
– FIJ, à propos des attentats terroristes : http://ifex.org/en/content/view/full/98986/
(3 décembre 2008)