Une coalition composée de 19 groupes de défense de la libre expression, dont 10 groupes membres de l’IFEX, a lancé un appel au premier ministre de l’Éthiopie, Meles Zenawi, pour faire cesser la répression qui s’abat sur les médias du pays à la suite de l’élection, affirmant que des journalistes et leurs familles auraient été […]
Une coalition composée de 19 groupes de défense de la libre expression, dont 10 groupes membres de l’IFEX, a lancé un appel au premier ministre de l’Éthiopie, Meles Zenawi, pour faire cesser la répression qui s’abat sur les médias du pays à la suite de l’élection, affirmant que des journalistes et leurs familles auraient été arrêtés et seraient retenus en otages.
Dans une lettre à Zenawi, le Réseau des Organisations africaines de défense de la liberté d’expression (Network of African Free Expression Organisations, NAFEO) s’est dit gravement préoccupé par le fait que les médias éthiopiens font face à diverses formes d’agressions à la suite des élections de mai et d’août de cette année.
Ces agressions prennent notamment la forme d’arrestation et de détention de journalistes, de médias fermés, de permis d’exploitation de médias annulés et d’informations selon lesquelles les journalistes seront inculpés de délits politiques, telle la trahison. Les forces de sécurité ont également détenu des membres des familles de journalistes qui se sont réfugiés dans la clandestinité.
« Les journalistes ne devraient pas être ciblés ou tenus responsables d’événements qu’ils couvrent dans le cadre de leur travail journalistique légitime, peu importe la controverse ou les incidents qui aient pu survenir à propos du résultat des élections », a déclaré le NAFEO.
La coalition demande la remise en liberté immédiate des journalistes détenus et des membres de leurs familles, et presse le gouvernement de laisser travailler librement les médias et les reporters.
Depuis août 2005, le gouvernement éthiopien a émis une liste de 58 personnes « recherchées », sur laquelle figurent les noms de 17 éditeurs et rédacteurs, qui seront poursuivis pour avoir tenté de « miner par la violence l’ordre constitutionnel du pays ».
La répression survient dans le sillage des manifestations de protestation de rue organisées par les dirigeants de l’opposition qui accusent Zenawi d’avoir truqué les bureaux de scrutin en mai pour être réélu. Quarante personnes ont perdu la vie dans ces manifestations de protestation.
Lire la lettre du NAFEO à Zenawi :
http://mediarightsagenda.org/lettnafeo.html
Consulter les sites suivants :
– RSF : http://www.rsf.org/article.php3?id_article=15599
– CPJ : http://www.cpj.org/news/2005/Ethiopia28nov05na.html
– Human Rights Watch : http://hrw.org/english/docs/2005/11/19/africa12060.htm
– IIP : http://www.freemedia.at/r_wl_ethiopia.htm