L’enquête que mène le gouvernement d’Afrique du Sud sur le « racisme dans les médias » contrevient à la liberté de la presse, déclare l’Association mondiale des journaux (AMJ). La Commission des droits de la personne d’Afrique du Sud, qui doit superviser l’enquête sur le racisme « dans les émissions produites et diffusées par les médias », a le […]
L’enquête que mène le gouvernement d’Afrique du Sud sur le « racisme dans les médias » contrevient à la liberté de la presse, déclare l’Association mondiale des journaux (AMJ). La Commission des droits de la personne d’Afrique du Sud, qui doit superviser l’enquête sur le racisme « dans les émissions produites et diffusées par les médias », a le pouvoir de recherche, de saisie et d’arrestation. « Il va sans dire que notre organisation considère le racisme comme intolérable, et qu’elle s’oppose à l’utilisation des médias pour en faire la promotion. Nous estimons par contre qu’il est absolument déplacé, pour une commission gouvernementale, se s’arroger le rôle de juge sur ces questions ou d’intervenir de quelque manière dans le contenu rédactionnel », peut on lire dans une lettre du président de l’AMJ, Bengt Braun, au Président Nelson Mandela. L’AMJ s’interroge également sur l’à-propos de l’enquête, à la veille d’élections parlementaires.
« Nous croyons qu’il faut confronter la question du racisme dans le cadre des dispositions légales déjà en place, qui s’appliquent à tous les citoyens qui composent la société. […] L’adoption de mesures particulières ne s’appliquant qu’aux médias constituerait une violation de la liberté de la presse. Il est en outre doublement malheureux que ces mesures, axées sur une question porteuse d’une charge aussi émotive, doivent être annoncées à la toute veille d’élections parlementaires ».