Qualifiant l’Irak de pire bourbier du monde pour les professionnels des médias, des centaines de journalistes, de parlementaires et fonctionnaires du gouvernement lancent conjointement un appel à une meilleure protection des médias à la suite d’une conférence parrainée par les Nations Unies qui s’est tenue à Paris. Cette conférence, qui s’est tenue du 8 au […]
Qualifiant l’Irak de pire bourbier du monde pour les professionnels des médias, des centaines de journalistes, de parlementaires et fonctionnaires du gouvernement lancent conjointement un appel à une meilleure protection des médias à la suite d’une conférence parrainée par les Nations Unies qui s’est tenue à Paris.
Cette conférence, qui s’est tenue du 8 au 10 janvier 2007, a rassemblé quelque 300 participants, dont des représentants d’ARTICLE 19, du Comité pour la protection des journalistes, de Index on Censorship, de la Fédération internationale des journalistes et de l’Association mondiale des journaux. La majorité des participants étaient de nationalité irakienne.
Dans une déclaration conjointe, les participants ont demandé la fin de l’impunité pour les crimes commis contre les journalistes et ils ont recommandé la création d’un fonds national pour soutenir les familles des journalistes assassinés. Ils ont aussi discuté du rôle clé joué par les femmes dans les médias et dans les efforts de reconstruction de l’Irak.
La conférence de trois jours était organisée par la Commission nationale des communications et des médias, le PNUD et l’UNESCO.
Le meurtre d’un journaliste et d’un caméraman au cours des deux dernières semaines rappelle de manière sinistre les dangers de couvrir la nouvelle en Irak. Dans la ville de Mossoul, Khudr Younis al-Obaidi, reporter au journal « Al-Diwan » a été tué le 12 janvier par des inconnus. On n’a encore trouvé aucun mobile pour ce meurtre, selon ce qu’indiquent le CPJ et RSF.
Le 4 janvier, on découvrait le cadavre de Ahmed Hadi Naji à Bagdad, rapporte RSF. Il était porté disparu depuis le 30 décembre 2006. Hadi, qui était âgé de 28 ans, travaillait comme messager et, occasionnellement, comme caméraman pour l’Associated Press. La ou les raisons de cet homicide demeurent nébuleuses.
Selon RSF, au moins 93 journalistes et 37 travailleurs de soutien des médias ont perdu la vie en Irak depuis le début de l’invasion du pays par les États-Unis, en mars 2003, ce qui fait de l’Irak le conflit le plus meurtrier de toute l’histoire récente pour la presse. Plus de 80 pour 100 de tous les décès dans le secteur des médias sont le fait d’Irakiens travaillant pour des organes d’informations locaux et internationaux.
Consulter les sites suivants :
– Conférence sur l’Irak : http://tinyurl.com/ymkjpt
– CPJ : http://www.cpj.org/news/2007/mideast/iraq12jan07na.html
– RSF : http://www.cpj.org/Briefings/Iraq/Iraq_danger.html
– Mission d’aide des Nations Unies en Irak : http://www.uniraq.org/
– Association de défense des droits des journalistes irakiens : http://www.ijrda.com