Au Pérou, on a continué à sâen prendre aux médias à la veille du deuxième tour de scrutin, condamné partout comme inique. Le journaliste Fabián Salazar Olivares, de âLa Repúblicaâ a été détenu et torturé le 24 mai par des hommes qui se sont présentés comme des agents du Service national de renseignements (Servicio de […]
Au Pérou, on a continué à sâen prendre aux médias à la veille du deuxième tour de scrutin, condamné partout comme inique. Le journaliste Fabián Salazar Olivares, de âLa Repúblicaâ a été détenu et torturé le 24 mai par des hommes qui se sont présentés comme des agents du Service national de renseignements (Servicio de Inteligencia Nacional, SIN). Selon lâInstitut pour la presse et la société (IPYS), la Fédération internationale des journalistes (FIJ) et Reporters sans frontières (RSF), Salazar aurait été en possession de documents et de bandes vidéo qui impliquent un certain nombre de personnages importants du gouvernement et de la commission électorale et mettent leur position en danger. Salazar a été torturé après quâil eut refusé de dévoiler de qui il avait obtenu les documents, précise lâIPYS.
Cette agression survient au cÅur dâune démarche électorale extrêmement controversée et vigoureusement dénoncée par les groupes dâobservation venus surveiller le déroulement de la campagne électorale, tels que lâOrganisation des Ãtats américains (OEA), la Communauté européenne, Human Rights Watch, le Carter Center et la FIJ, ainsi quâun certain nombre de groupes nationaux. LâOEA a déclaré que lâélection présidentielle du 28 mai était âloin dâêtre considérée comme libre et équitableâ, rapporte la FIJ. Pendant toute la campagne électorale, les travailleurs des médias ont été soumis à des agressions physiques et psychologiques, dit lâIPYS. Rien que ces dernières semaines, dit la FIJ, un journaliste a reçu, à cause de son travail, des menaces de mort du maire du district de Putumayo, et plusieurs journalistes ont été agressés par un groupe de fonctionnaires dans la province de Carhuaz, alors quâils couvraient la campagne de Fujimori.