LâInstitut international de la presse (IIP), la Société interaméricaine de la presse (SIP) et le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) rapportent que la journaliste pigiste Vanessa Leggett a été emprisonnée pour avoir refusé de remettre ses notes de recherche à un grand jury fédéral des Ãtats-Unis. Le 20 juillet, la juge dâun tribunal […]
LâInstitut international de la presse (IIP), la Société interaméricaine de la presse (SIP) et le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) rapportent que la journaliste pigiste Vanessa Leggett a été emprisonnée pour avoir refusé de remettre ses notes de recherche à un grand jury fédéral des Ãtats-Unis. Le 20 juillet, la juge dâun tribunal de district, Melinda Harmon, a reconnu Leggett coupable dâoutrage au tribunal et lâa fait incarcérer sans caution à Houston, au Texas. Leggett a refusé de remettre aux procureurs les notes de son enquête sur le meurtre, en 1997, de Doris Angleton, personnalité en vue de la haute société. Aux termes de la loi, dit lâIIP, Leggett pourrait demeurer jusquâà dix-huit mois en détention, soit la durée du mandat du grand jury, si elle devait persister dans son refus de rendre ses notes ou si lâappel quâelle a interjeté est rejeté.
LâIIP et la SIP ont fait parvenir des lettres de protestation aux autorités américaines et font remarquer que le droit du journaliste à protéger des sources confidentielles constitue un élément essentiel de la liberté de la presse. Dans sa lettre au procureur général des Ãtats-Unis, John Ashcroft, le CPJ qualifie lâincarcération de Leggett de « violation flagrante de la liberté de la presse » et insiste sur le caractère négatif de lâexemple que crée cet incident dans les autres pays. Le CPJ constate que les fortes pressions internationales exercées sur les pays qui emprisonnent les journalistes ont beaucoup contribué à réduire le nombre des journalistes incarcérés dans le monde, nombre qui est passé de 185 en 1996 à 81 à la fin de 2000. « Dans les faits, dit le CPJ, en détenant Vanessa Leggett, le gouvernement des Ãtats-Unis amoindrit le stigmate associé à lâincarcération des journalistes. […] On envoie ainsi un mauvais signal aux gouvernements autoritaires, qui peuvent maintenant faire preuve de moins de retenue dans le recours au pouvoir de lâÃtat pour restreindre la liberté de la presse. »
Pour plus de renseignements, consulter www.freemedia.at, www.sipiapa.org et www.cpj.org.