La proposition de loi du gouvernement polonais en vue de censurer toute discussion de l’homosexualité dans les écoles « nierait aux enfants la liberté de parole ainsi que des et informations sur le VIH/SIDA qui pourraient leur sauver la vie », déclare Human Rights Watch. Le 13 mars, le sous-ministre de l’Éducation, Miroslaw Orzechowski, a […]
La proposition de loi du gouvernement polonais en vue de censurer toute discussion de l’homosexualité dans les écoles « nierait aux enfants la liberté de parole ainsi que des et informations sur le VIH/SIDA qui pourraient leur sauver la vie », déclare Human Rights Watch.
Le 13 mars, le sous-ministre de l’Éducation, Miroslaw Orzechowski, a déclaré que le gouvernement était en train de préparer une loi destinée à « punir quiconque fait la promotion de l’homosexualité » dans les écoles et les établissements d’enseignement. Les directeurs d’écoles, les enseignants et les élèves qui violent la loi seraient passibles de congédiement, d’amendes et même de peines de prison. Les enseignants qui font de l’éducation sur le VIH/SIDA et qui parlent de pratiques sexuelles sûres pour les homosexuels seraient interdits dans les écoles, et les enseignants connus pour être homosexuels seraient congédiés.
Le premier ministre Jaroslaw Kaczynski a manifesté ouvertement son appui à ces propositions de loi, qui pourraient être adoptées au parlement d’ici la fin du mois.
Human Rights Watch dénonce ces propositions. « Les autorités polonaises prétendent protéger les familles, mais en fait elles tentent de nier aux enfants la libre expression et l’accès à des renseignements vitaux sur le VIH/SIDA », a déclaré Scott Long, directeur du programme des Droits des gais, lesbiennes et transsexuels de Human Rights Watch. « Les écoles devraient constituer des champs d’action pour l’exercice de la tolérance, et non des bastions de répression et de discrimination. »
Dans une lettre au premier ministre Kaczynski, Human Rights Watch prie instamment celui-ci d’arrêter le processus législatif entourant cette proposition de législation, d’empêcher la censure universitaire et de dissocier son gouvernement de la rhétorique qui fait la promotion de la discrimination et qui sème la haine.
Pour lire la lettre, aller à : http://hrw.org/english/docs/2007/03/16/poland15511.htm
(27 mars 2007)