La Fédération internationale des journalistes (FIJ), avec l’appui d’une coalition de journalistes et d’organisations de défense de la liberté de la presse, vient d’exiger que le gouvernement pakistanais réagisse au nombre croissant d’incidents violents contre des journalistes et à la détérioration de la liberté de la presse. Une mission de la liberté de la presse […]
La Fédération internationale des journalistes (FIJ), avec l’appui d’une coalition de journalistes et d’organisations de défense de la liberté de la presse, vient d’exiger que le gouvernement pakistanais réagisse au nombre croissant d’incidents violents contre des journalistes et à la détérioration de la liberté de la presse.
Une mission de la liberté de la presse menée par la FIJ et une organisation affiliée, l’Union fédérale des journalistes du Pakistan (Pakistan Federal Union of Journalists, PFUJ), a rencontré du 21 au 25 février 2007 des officiels du gouvernement et des journalistes locaux au Pakistan. Le groupe comprenait des représentants du Syndicat national des journalistes (NUJ), du journal indien « The Telegraph », de Reporters sans frontières (RSF) et du Free Media Movement (FMM) du Sri Lanka.
Une table ronde organisée à Islamabad le 24 février a déclaré que les droits à la liberté de la presse et de radiodiffusion, de même qu’à la libre expression, sont menacés au Pakistan. « Les meurtres, les enlèvements et le harcèlement incessants des journalistes sont intolérables et doivent cesser », dit le groupe. Une deuxième résolution condamne l’échec de l’application de la décision d’une commission salariale qui pourrait aider les journalistes.
Lors de la conférence de presse tenue à la fin, le président de la FIJ, Christopher Warren, a déclaré que les médias pakistanais faisaient face à une « crise de sécurité », faisant remarquer que quatre journalistes étaient morts au cours de l’année écoulée et que les familles des journalistes avaient été brutalement ciblées. « Les auteurs de ces crimes horribles n’ont pas été traduits devant les tribunaux, et l’inaction des autorités pakistanaises dans ces affaires a permis à la culture de l’impunité de s’épanouir. » La Fondation de la presse du Pakistan (PPF) rapporte que 20 journalistes et artisans des médias ont été tués au Pakistan au cours des sept dernières années.
Tandis que démarrait la mission, des rassemblements et des réunions tenues à travers le Pakistan afin de protester contre l’enlèvement du journaliste Suhail Qalandar et d’un compagnon ont fini par mener à leur remise en liberté. Qalandar, rédacteur en chef résident du « Daily Express » à Peshawar, s’est échappé dans le nord-ouest du Pakistan 50 jours après sa capture et deux jours après des manifestations à l’échelle du pays, organisées par la PFUJ, dit RSF.
Dans son rapport annuel à propos du Pakistan, RSF déclare qu’une « explosion du nombre des chaînes de télévision indépendantes a revitalisé le pluralisme et la qualité des nouvelles ». Mais les forces de sécurité ont radicalisé leurs méthodes de répression en 2006, enlevant au moins dix journalistes. La presse pakistanaise et internationale est régulièrement tenue à l’écart de la frontière avec l’Afghanistan, ajoute RSF.
Consulter les sites web suivants :
– Mission de la FIJ : http://www.ifj.org/default.asp?index=4686&Language=EN
– Communiqué : http://www.ifj.org/default.asp?index=4677&Language=EN
– PPF :
http://pakistanpressfoundation.org/userMediaFilesDetails.asp?uid=8703
– RSF : http://www.rsf.org/article.php3?id_article=20648