Reporters sans frontières (RSF) et Human Rights Watch prient instamment lâUnion européenne de parrainer une résolution sur les droits de la personne en Chine. Les deux groupes, de même quâAmnistie Internationale, âHuman Rights in Chinaâ et la Campagne internationale en faveur du Tibet ont demandé cette résolution à la veille de lâouverture de la 56e […]
Reporters sans frontières (RSF) et Human Rights Watch prient instamment lâUnion européenne de parrainer une résolution sur les droits de la personne en Chine. Les deux groupes, de même quâAmnistie Internationale, âHuman Rights in Chinaâ et la Campagne internationale en faveur du Tibet ont demandé cette résolution à la veille de lâouverture de la 56e séance de la Commission des droits de lâhomme des Nations Unies, le 20 mars à Genève. Selon RSF, le gouvernement chinois exerce depuis décembre 1998 âla répression la plus féroce depuis le printemps de Pékin de 1989â. Celui-ci a, entre autres attaques contre les droits de la personne, condamné âdes dissidents, des intellectuels, des utilisateurs dâInternet, des syndicalistes, des communautés religieuses de toutes les confessions et des membres des minorités ethniquesâ à des peines allant jusquâà dix-huit ans de prison. Les groupes critiquent la âstratégie du dialogue constructifâ que pratique lâUnion européenne depuis 1997, quâils jugent faible. RSF affirme en outre que âdans toute lâhistoire de la Commission des droits de lâhomme des Nations Unies à Genève, aucune résolution nâa jamais été adoptée contre la Chine, de sorte quâon nâen a jamais mesuré les conséquencesâ.
Par ailleurs, RSF rapporte que la municipalité de Pékin a annoncé le 16 mars que les cybercafés, ou cafés Internet, qui ne surveillent pas les sites web que visitent leurs clients, seraient fermés. Les fonctionnaires ont fait remarquer quââil était interdit dâutiliser lâInternet pour visiter des sites pornographiques ou pour publier des dossiers politiquesâ. RSF rapporte également que près de 1 000 cybercafés pourraient être touchés par cette mesure. Lâannonce arrive deux mois après que le gouvernement eut approuvé une nouvelle réglementation qui permet lâimposition de très longues sentences dâemprisonnement et de fortes amendes aux personnes accusées de publier des âsecrets dâÃtatâ sur Internet.