Une vague « sans précédent » dâagressions contre les journalistes dans la ville méridionale de Penza sâest soldée par la mort dâun employé dâune maison dâédition, lâenlèvement dâun autre et des agressions et des menaces contre au moins huit journalistes au cours des six dernières semaines, rapportent le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) […]
Une vague « sans précédent » dâagressions contre les journalistes dans la ville méridionale de Penza sâest soldée par la mort dâun employé dâune maison dâédition, lâenlèvement dâun autre et des agressions et des menaces contre au moins huit journalistes au cours des six dernières semaines, rapportent le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) et Reporters sans frontières (RSF).
Igor Salikov, directeur de la sécurité de lâinformation à la maison dâédition « Propaganda », a été abattu à lâextérieur de chez lui à Arbekov, ville située près de Penza, le matin du 20 septembre.
Peu avant sa mort, rapporte le CPJ, Salikov avait participé à la rédaction dâarticles qui portaient sur la corruption de responsables locaux, qui devaient paraître dans lâhebdomadaire « Moskovskiy Komsomolets v Penze », que publie « Propaganda ».
Le 25 septembre, le reporter dâenquête Alexander Kizlov était blessé sérieusement après avoir été passé à tabac à coups de barre de fer par deux jeunes, rapporte RSF. Il avait publié récemment dans plusieurs journaux, dont le quotidien moscovite « Izvestia », des articles critiques du maire de Penza.
Le passage à tabac infligé à Kizlov nâétait que la plus récente dâune série dâagressions perpétrées contre les journalistes de Penza, et qui remonte au 11 août, lorsque deux hommes sont entrés dans les bureaux du journal dâopposition « Lyubimiy gorod » et ont agressé six employés.
Le rédacteur en chef du journal, Anton Sharonov, a été battu jusquâà perdre connaissance, disent le CPJ et RSF. « Lyubimiy gorod » est une voix critique des responsables gouvernementaux.
Le lendemain, le directeur adjoint de la maison dâédition « Propaganda », Yuriy Frolov, était enlevé par plusieurs individus. Il est toujours porté disparu.
Par ailleurs, le 14 août, Viktor Shamayev, chroniqueur judiciaire à la « Penzenskaya Pravda » et rédacteur en chef de « Dlya sluzhbenovo polzovaniya » a été enlevé à Arbekov, passé à tabac et averti dâabandonner le journalisme, avant dâêtre relâché.
Dans sa revue de la situation de la liberté de la presse en Russie lâan dernier, lâInstitut international de la presse déclarait que les médias régionaux en Russie bénéficient de peu de liberté et subissent dâimmenses pressions de la part des autorités locales. Les violations de la liberté des médias dans les régions vont des menaces à peines voilées aux poursuites en diffamation et aux agressions brutales contre les journalistes.
Depuis juin 2000, la Russie figure sur la liste de surveillance de lâIIP, qui est un système de surveillance qui attire lâattention sur les pays où les conditions de la liberté de la presse courent « le danger de devenir répressives ».
Pour plus de renseignements, voir :
– Rapport annuel de 2001 de RSF : www.rsf.org« >http://www.rsf.org/une_pays-31.php3?id_mot=145%26amp;Valider2=OK »>www.rsf.org
– Rapport annuel de 2001 du CPJ : www.cpj.org« >http://www.cpj.org/attacks01/europe01/russia.html »>www.cpj.org
– Rapport de lâIIP : www.freemedia.at