Seize journalistes au moins ont été sérieusement blessés lors du Sommet du G-8 qui sâest déroulé à Gênes les 21 et 22 juillet derniers. Le centre de presse du contre-sommet a été saccagé par la police lors dâun violent raid quâelle y a effectué, rapporte Reporters sans frontières (RSF), qui ajoute que des journalistes ont […]
Seize journalistes au moins ont été sérieusement blessés lors du Sommet du G-8 qui sâest déroulé à Gênes les 21 et 22 juillet derniers. Le centre de presse du contre-sommet a été saccagé par la police lors dâun violent raid quâelle y a effectué, rapporte Reporters sans frontières (RSF), qui ajoute que des journalistes ont été détenus, menacés, ou que leur materiel a ete confisqué.
RSF rapporte que dans la nuit du 22 juillet, les policiers ont investi par la force les différents bâtiments qui hébergeaient les associations antimondialisation (Forum Social de Gênes) et un réseau de médias indépendants contre la globalisation, Indymedia (www.indymedia.org). Les correspondants du quotidien italien « Il Manifesto », du magazine « Carta », de la radio GAP, et dâautres journalistes, travaillaient également dans ces locaux, mis à leur disposition par la municipalité de Gênes. Selon plusieurs témoins, la descente de la police a été extrêmement violente et de nombreux blessés ont dû être emmenés à lâhôpital. Le matériel informatique qui nâa pas été confisqué a été détruit. Quinze appareils photo ont été confisqués. Le journaliste britannique Mark Covell, qui travaillait pour Indymédia, aurait été grièvement blessé par les forces de police lors de cette intervention et sa vie pourrait être en danger. Quatre journalistes, dont le président de lâOrdre des journalistes de Ligurie, ont signé le 22 juillet une déposition devant un magistrat pour témoigner de la violence policière lors de lâassaut que la police a donn%26#233; contre le centre de presse du mouvement anti-mondialisation. »>http://www.indymedia.org »>www.indymedia.org). Les correspondants du quotidien italien « Il Manifesto », du magazine « Carta », de la radio GAP, et dâautres journalistes, travaillaient également dans ces locaux, mis à leur disposition par la municipalité de Gênes. Selon plusieurs témoins, la descente de la police a été extrêmement violente et de nombreux blessés ont dû être emmenés à lâhôpital. Le matériel informatique qui nâa pas été confisqué a été détruit. Quinze appareils photo ont été confisqués. Le journaliste britannique Mark Covell, qui travaillait pour Indymédia, aurait été grièvement blessé par les forces de police lors de cette intervention et sa vie pourrait être en danger. Quatre journalistes, dont le président de lâOrdre des journalistes de Ligurie, ont signé le 22 juillet une déposition devant un magistrat pour témoigner de la violence policière lors de lâassaut que la police a donné contre le centre de presse du mouvement anti-mondialisation.
Au moins quinze autres journalistes ont été blessés sérieusement à Gênes pendant le Sommet du G-8, dit RSF, que ce soit par les forces de lâordre ou par les émeutiers. Lâorganisation rapporte que les journalistes Domenico Affinito (radio CNR), Lorenzo Guadagnucci (quotidien « Il Resto del Carlino »), Massimo Alberti, (radio « Onda dÃUrto » et radio « GAP ») et Enrico Fletzer (« Radio K » de Bologne), ont tous été frappés brutalement par la police, tandis que Sonia Fedi, cameraman de la télévision commerciale Mediaset, a été frappée par des émeutiers du groupe des « Black Blocs ». Pour sa part, la journaliste allemande Kerstin Wagenschein, qui travaillait pour le quotidien berlinois « Junge Welt », a été arrêtée et détenue à la prison de Voghera dans lâattente dâune décision du juge.
« Ce qui sâest passé à Gênes est sans précédent. Certaines opérations policières, dâune violence inouïe, ont été planifiées et menées à lâintérieur de bâtiments où les manifestants et la presse se reposaient ou travaillaient loin de lâagitation », a déclaré RSF, qui a demandé au premier ministre Silvio Berlusconi dâouvrir immédiatement une enquête sur les actions policières. RSF a par ailleurs lancé un appel aux témoins oculaires des événements de Gênes et annoncé lâenvoi dâune mission dâenquête en Italie.
Amnistie Internationale (AI) demande aussi aux autorités italiennes de faire enquête sur lâorganisation de la sécurité au Sommet de Gênes. En plus de la mort dâun manifestant, atteint mortellement par un carabinier de 20 ans qui effectuait son service militaire, « AI sâinquiète également des allégations dâagressions commises sans discernement par des policiers contre des manifestants non violents, des journalistes qui couvraient lâévénement et des personnes sans liens avec la manifestation ». Pour de plus amples renseignements, consulter www.rsf.fr et www.amnesty.org.