Les membres de l’IFEX se sont joints à des dizaines de défenseurs de la libre expression partout dans le monde la semaine dernière pour célébrer la Journée du Droit de Savoir et pour promouvoir le droit d’accès à l’information. Depuis 2002, la Journée du Droit de Savoir est célébrée chaque année le 28 septembre dans […]
Les membres de l’IFEX se sont joints à des dizaines de défenseurs de la libre expression partout dans le monde la semaine dernière pour célébrer la Journée du Droit de Savoir et pour promouvoir le droit d’accès à l’information. Depuis 2002, la Journée du Droit de Savoir est célébrée chaque année le 28 septembre dans le but de sensibiliser les gens au droit que chacun a de savoir comment les élus exercent le pouvoir et comment sont dépensés les fonds publics.
À Lagos, au Nigéria, le groupe Media Rights Agenda a tenu les 22 et 23 septembre 2006 un atelier qui a rassemblé 30 groupes de la société civile afin de partager l’expérience de leurs luttes pour obtenir des lois d’accès à l’information.
Les participants comprenaient des représentants de la Fondation pour les médias en Afrique de l’Ouest, de l’Union des journalistes d’Afrique de l’Ouest, du Centre pour l’étude des médias et l’édification de la paix et du Bureau africain de la Fédération internationale des journalistes.
Les participants à l’atelier ont émis une déclaration appelant les gouvernements africains à adopter des lois d’accès à l’information. Ils sont également convenus d’établir en Afrique un Centre régional de la liberté d’accès à l’information, qui servirait de secrétariat pour appuyer les efforts de campagne des organisations et pour favoriser la collaboration.
En Namibie, l’Institut des médias d’Afrique australe (Media Institute of Southern Africa, MISA) a émis une déclaration dans laquelle il presse les gouvernements d’Afrique australe d’accélérer le processus d’adoption des lois d’accès à l’information. Jusqu’à maintenant, l’Afrique du Sud est le seul pays de la région qui garantit aux citoyens le droit d’exiger des renseignements que détiennent les organismes gouvernementaux.
En Colombie, l’Institut pour la presse et la société (Instituto Prensa y Sociedad, IPYS) a organisé une table ronde de discussion avec des journalistes et des cadres supérieurs des médias à Bogotá, au cours de laquelle il a convié les professionnels des médias à assurer la couverture de la Journée du Droit de Savoir et à attirer l’attention sur les questions d’accès à l’information.
PROBIDAD a marqué la Journée du Droit de Savoir au Honduras en portant son message dans une école locale, où le groupe a traité devant les élèves de l’importance d’avoir accès à l’information; et il a donné aux enseignants du matériel et des publications didactiques pour approfondir l’étude de la question.
Partout dans le monde, un nombre croissant de gouvernements adoptent des lois sur l’accès à l’information, conclut une étude récente de Privacy International. On compte désormais 68 pays qui se sont dotés d’une telle loi, dont plus de la moitié l’ont promulguée au cours de la dernière décennie. Il y a encore 50 autres pays qui ont à l’étude un projet de loi allant dans ce sens.
Une étude du Projet de justice Société ouverte confirme l’importance de lois d’accès à l’information dans le renforcement des démocraties. Elle constate que les pays qui ont des lois d’accès à l’information ont un meilleur comportement dans la prestation de renseignements dont le gouvernement a la possession que ceux qui n’en ont pas ou qui n’ont que des directives administratives au lieu d’une loi.
Ce qui est intéressant, c’est que des pays comme la Bulgarie, la Roumanie, l’Arménie, le Mexique et le Pérou surpassent des démocraties mieux établies comme la France et l’Espagne pour ce qui est de répondre aux demandes des citoyens en quête de renseignements.
L’étude conclut également que les gouvernements se montrent plus réceptifs lorsque des organisations non gouvernementales jouent un rôle actif dans la promotion de l’accès à l’information comme droit.
« [L’accès à l’information] est un élément essentiel de la participation du public », dit David Banisar, de Privacy International. « Le public n’est véritablement capable de participer au processus démocratique que lorsqu’il dispose des données et des renseignements sur les activités et les politiques du gouvernement. »
Consulter les sites suivants :
– Journée du Droit de Savoir : http://www.foiadvocates.net/
– Atelier du MRA : http://www.foiadvocates.net/map_2006/nigeria.php
– MISA : http://www.misa.org/
– IPYS : http://www.ipys.org
– Modèle de Loi d’accès à l’information proposé par ARTICLE 19 : http://www.article19.org/pdfs/standards/modelfoilaw.pdf
– Privacy International : http://www.privacyinternational.org/foi/foisurvey2006.pdf
– Le Projet de justice Société ouverte: http://www.justiceinitiative.org/db/resource2?res_id=103424