Les réformes politiques entreprises en Turquie dans le but tant recherché d’adhérer à l’Union européenne ont entraîné l’amélioration des conditions de la liberté d’expression, mais il faut faire encore davantage, dit Human Rights Watch. Dans une évaluation des progrès réalisés par la Turquie pour satisfaire aux critères de l’UE en matière de droits de la […]
Les réformes politiques entreprises en Turquie dans le but tant recherché d’adhérer à l’Union européenne ont entraîné l’amélioration des conditions de la liberté d’expression, mais il faut faire encore davantage, dit Human Rights Watch.
Dans une évaluation des progrès réalisés par la Turquie pour satisfaire aux critères de l’UE en matière de droits de la personne et adhérer à l’Union, le groupe membre de l’IFEX dit que pendant que l’État a entrepris des réformes pour alléger les restrictions à la libre expression, les gouverneurs et procureurs locaux tardent à les mettre en oeuvre.
« La critique des autorités de l’État et les manifestations d’identité ethnique font toujours courir le risque de persécution officielle. La radiodiffusion et l’enseignement dans les langues minoritaires comme le kurde sont toujours très limités », fait remarquer l’organisation.
Trois personnes purgent actuellement des peines de prison pour avoir exercé leur droit d’exprimer des opinions non violentes. Human Rights Watch rapporte que Hakan Albayrak, Fatih Çolak et Nevin Berktap devraient être remis en liberté immédiatement. Par ailleurs, un grand nombre d’affaires concernant la libre expression se retrouvent toujours devant les tribunaux.
Un autre membre de l’IFEX, l’Union internationale des éditeurs (UIE), dit que le Code pénal de la Turquie renferme toujours des dispositions qui interdisent de faire des déclarations sur le génocide des Arméniens. Aux termes de l’article 306 du Code pénal, la personne qui déclare que le génocide a eu lieu pendant la Première guerre mondiale est passible de dix ans de prison.
La démarche de candidature de la Turquie à l’Union européenne, qui a commencé en 1999, survient dans une conjoncture critique, dit Human Rights Watch. La Turquie ne peut voir sa candidature être examinée tant qu’elle ne répondra pas aux critères politiques de l’UE relatifs à son adhésion. Parmi ces critères, on compte l’engagement à respecter les normes européennes en matière de droits de la personne.
La Commission européenne a rendu public le 6 octobre 2004 son rapport annuel sur les progrès de la Turquie dans sa démarche pour adhérer à l’Europe. Ce rapport a indiqué que le pays est prêt à entamer des négociations avec l’UE.
Lire l’évaluation de Human Rights Watch : http://hrw.org/english/docs/2004/10/04/turkey9433.htm
Consulter :
– IPA : http://www.ipa-uie.org/
– Reporters sans frontières : http://www.rsf.org/article.php3?id_article=9956
– Bianet : http://www.bianet.org/index_eng_root.htm