Le mois de juin en Afrique subsaharienne: un tour d’horizon de la libre expression produit par la rédactrice régionale de l'IFEX, Reyhana Masters, sur la base des rapports des membres de l'IFEX et des nouvelles de la région.
Ceci est une traduction de la version originale de l’article.
Des craintes confirmées au Cameroun
« Depuis le moment où M. Abuwe [Samuel Wazizi] a été arrêté, les autorités camerounaises n’ont manifestement pas respecté les normes de procédure régulière établies par le PIDCP et la Charte africaine. »
Le mois de juin a commencé avec l’annonce le 5 juin, par l’armée camerounaise, du décès du journaliste Samuel Wazizi. Cette admission a été faite, 10 mois et 15 jours après sa mort en détention, au travers d’une déclaration publiée par le ministère camerounais de la Défense.
@angelaquintal
Les mots m’échappent. La déclaration officielle ou le maquillage du gouvernement du #Cameroun sur la mort en détention du journaliste #SamuelWazizi #JusticeForWazizi #SayNoToImpunity
Le porte-parole militaire, le colonel Serge Cyrille Atongfack, a déclaré que Wazizi était décédé d’une grave septicémie le 17 août 2019 à l’hôpital militaire de Yaoundé, la capitale du Cameroun. Son affirmation selon laquelle la famille avait été informée de sa mort est réfutée par cette dernière. Aucune autopsie n’a été réalisée au moment de la rédaction du présent article et le Syndicat national des journalistes du Cameroun (SNJC) tentait toujours de récupérer son corps auprès des autorités de l’État. La Voix de l’Amérique a rapporté qu’Atongfack dit que le corps ne sera pas remis à la famille car il a été scellé.
@billyb2009
Où est le corps de Samuel #Wazizi? Vous avez déjà volé un fils à sa famille – ne prenez pas aussi leur dignité. @mindef_cm?
@santini2007
Je pensais qu’on nous avait dit sans ambiguïté que les restes de #Wazizi gisaient non réclamés à la morgue d’Ekounou. Comment se fait-il que son corps est toujours introuvable? Quelqu’un peut-il m’aider ici? @KahWalla @AnniePayep https://twitter.com/MimiMefoInfo/status/1278651166272913410
Si la révélation a mis fin à des mois de spéculation, elle a également soulevé de nombreuses questions et inquiétudes quant à la dégradation continue des droits et libertés au Cameroun, à plusieurs niveaux. Lors de la réunion du Conseil de sécurité de l’ONU le 12 juin, l’ambassadeur de la République dominicaine, José Singe, a exprimé l’espoir que les responsables de la mort de Wazizi seraient traduits en justice, déclarant « [i] l est très important que les autorités camerounaises puissent garantir que les organisation nationales et internationale des droits humains et les médias peuvent travailler ouvertement dans le pays. » Quelques jours plus tard, la Directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay a emboîté le pas, exprimant son inquiétude et demandant aux autorités d’enquêter sur la détention et la mort de Wazizi.
Wazizi a été arrêté au plus fort des hostilités au Cameroun entre les séparatistes armés et les forces gouvernementales. Comme beaucoup d’autres journalistes et critiques, il a été accusé de collaboration avec les séparatistes, mais cette accusation n’a jamais été étayée. Le 2 août 2019, Il a été arrêté par la police à Buea, la capitale de la région sud-ouest du Cameroun, et remis aux militaires cinq jours plus tard le 7 août. C’était la dernière fois qu’il avait été vu par sa famille, ses amis ou ses collègues.
Des organisations locales et international de défense de la liberté de la presse ont demandé à plusieurs reprises des informations sur le sort de Wazizi, qui était le présentateur vedette des nouvelles de la chaîne indépendante en langue pidgin Chillen Muzik and Television (CMTV). Ces informations n’ont jamais été données. Sa famille n’a pas été autorisée à lui rendre visite, son avocat n’a pas eu accès à lui et son dossier a été reporté à 8 reprises.
Ayant officiellement demandé le suivi de l’affaire, l’American Bar Association a fait remarquer que: « Depuis le moment de l’arrestation de M. Abuwe [Samuel Wazizi], les autorités camerounaises n’ont manifestement pas respecté les normes de procédure régulière établies par le PIDCP et la Charte africaine ».
La violence basée sur le genre – la pandémie fantôme
Les meurtres brutaux de Tshegofatso Pule en Afrique du Sud et Vera Uwaila Omozuwa au Nigéria mettent en lumière la pandémie au sein de la pandémie. A Johannesburg, Pule, 28 ans, enceinte de huit mois, a été retrouvée pendue à un arbre après avoir été poignardée à plusieurs reprises, tandis qu’Omozuwa, 22 ans, qui était entrée dans une église de Benin City, au Nigeria, pour étudier, a été violée et assassinée.
@MBuhari
Je voudrais présenter mes plus sincères condoléances à la famille et aux amis d’Uwaila Omozuwa. Je m’attends à ce que les forces de police nigérianes enquêtent rapidement et avec diligence sur cette affaire et veillent à ce que tous les coupables de cet acte barbare soient traduits en justice.
Dès avril 2020, la directrice générale d’ONU Femmes, Phumzile Mlambo-Ngcuka, a mis en garde contre une pandémie fantôme à l’ombre de la COVID-19 – l’augmentation de la violence contre les femmes. Un mois plus tard exactement, la Rapporteuse spéciale sur les droits des femmes en Afrique, la commissaire Lucy Asuagbor, a elle aussi exprimé ses inquiétudes.
Le président Cyril Ramaphosa a lié la recrudescence des viols et des meurtres de femmes à la fin du confinement strict du pays pour lutter contre les coronavirus. Cependant, en évaluant l’impact sur les femmes et les filles, Human Rights Watch a noté que: « les restrictions imposées en réponse à la pandémie de COVID-19 rendront probablement plus difficile pour les survivantes de signaler les abus et de demander de l’aide et pour les prestataires de services de répondre efficacement ». Avec la fermeture des refuges pour les femmes et les filles, tels que les lieux de travail et les écoles, cloitrées, elles ont été trop exposées aux risques des violences sexuelles et physiques, tout en étant empêchées de signaler les mauvais traitements.
Les militants anti-VBG (Violence basée sur le genre) ont directement réfuté la supposition de Ramaphosa selon laquelle l’augmentation des viols et des meurtres de femmes était liée à l’assouplissement des strictes réglementations du pays en matière de confinement contre le coronavirus. Ils ont souligné que la ligne d’assistance téléphonique de la police sur la violence basée sur le genre avait reçu 2 300 appels au cours des cinq premiers jours du confinement – près de trois fois le taux avant le confinement – montrant que la violence à l’égard des femmes avait augmenté et non diminué.
La mort d’un musicien éthiopien révèle de profondes fissures ethniques
Des manifestations meurtrières d’une semaine, déclenchées par le meurtre, le 29 juin, du célèbre musicien and activiste Hachalu Hundessa ont placé les tensions ethniques profondément ancrées au-devant du paysage politique de la deuxième nation la plus peuplée d’Afrique. Des manifestants éthiopiens se sont affrontés avec la police dans leur demande de justice. Alors que les autorités coupaient internet et que les journalistes étaient empêchés de couvrir les funérailles de Hundessa, les divisions ethniques toujours latentes qui couvent se sont transformées en manifestations nationales.
@TsedaleLemma
La nuit dernière, nous n’avons pas seulement perdu #HaacaaluuHundeessaa, un mari, un père de 3 enfants, un fils et un frère; nous avons perdu l’institution de conscience de la nation #Oromo; une star qui, à travers sa musique, était la mélodie d’accompagnement des luttes, des rêves et des espoirs que nous avons continué à vivre. RIP
La popularité de Hundessa découle de sa capacité à faire entendre la frustration du peuple Oromo, le plus grand groupe ethnique du pays. Il a été décrit comme un génie quand « il s’agit de se connecter avec les Oromo, en particulier les jeunes, avec ses paroles », quand il a été du Prix de la personne Oromo de l’année en 2017.
Il est difficile de savoir pourquoi Hundessa a été assassiné ou qui a été impliqué, mais comme le fait observer Amnesty International: « il y a eu une augmentation des assassinats de personnes critiquant le gouvernement et des personnalités politiques dans le pays depuis 2019 ».
Bien qu’il ait surtout chanté sur la culture, l’identité, l’amour, l’unité et les droits humains, « ses chansons ont également abordé les problèmes de marginalisation ressentis par son groupe ethnique Oromo », écrit son amie Amensisa Ifa, operatrice de prise de vue à BBC. Le Premier ministre Abiy Ahmed, qui est également Oromo, est accusé de ne pas avoir tenu ses promesses, et ses frères ethniques ont le sentiment qu’il les a trahis.
Récipiendaire du prix Nobel de la paix en 2019 pour l’accord de paix avec l’Erythrée voisine et pour avoir introduit de vastes réformes politiques et médiatiques au cours de son mandat de deux ans à la tête de l’État, le Premier ministre Ahmed continue de faire face à la lourde tâche d’unifier une nation profondément divisée.
La décision de la CEDEAO protège le droit à la liberté d’expression
La Cour de justice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a créé un précédent sur le continent africain avec sa décision, déclarant la coupure d’Internet par le gouvernement togolais « illégale et contraire au droit international ».
Comme l’a déclaré Media Defence, la Cour a accordé des dommages et intérêts de 2 millions de francs CFA (3400 USD) aux plaignants et a ordonné au Togo de mettre en place un cadre juridique protégeant la liberté d’expression qui soit conforme aux normes du droit international des droits humains. La Cour a également ordonné au Togo de ne plus couper Internet.
@DOmowale
La semaine dernière, la Cour de justice de la CEDEAO a jugé que la coupure d’Internet au Togo en 2017 était illégale et a condamné le Togo à une amende.
Le 17 décembre 2018, la pétition a été portée devant la Cour de justice de la CEDEAO par le blogueur togolais Houefa Akpedja Kouassi et sept organisations locales de la société civile: Amnesty International Togo; l’Institut des médias pour la démocratie et les droits de l’homme; Lanterne, l’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture, l’Association des victimes de la torture au Togo; la Ligue des consommateurs du Togo et l’Association togolaise pour l’éducation aux droits de l’homme. Ils étaient représentés par Media Defence et Amnesty International.
Dans leur contestation, les plaignants « ont exposé en détail l’impact grave et varié que l’arrêt a eu sur eux, y compris la façon dont ils n’ont pas pu rendre compte des manifestations afin de faire savoir aux gens ce qui se passait ».
Les deux coupures distinctes ont eu lieu lors des manifestations de septembre 2017, lorsque le peuple togolais a demandé au président Faure Gnassingbé respecter la constitution du pays de 1992 et de démissionner immédiatement. La réaction de l’État a été la dispersion des manifestations pacifiques avec des gaz lacrymogènes et des attaques violentes contre les manifestants.
Le Gabon dépénalise l’homosexualité
« Avec ce vote, le Gabon est devenu l’un des rares pays d’Afrique subsaharienne à se lancer dans la dépénalisation de l’homosexualité. »
Une autre victoire historique continentale qui s’est répercutée dans le monde entier et a mérité des éloges au Gabon a été la suppression de la clause du code pénal du pays pénalisant l’homosexualité.
Le 23 juin, la chambre basse gabonaise a adopté l’amendement supprimant la disposition et le 29 juin, la chambre haute a également adopté l’amendement. « Avec ce vote, le Gabon est devenu l’un des rares pays d’Afrique subsaharienne à se lancer dans la dépénalisation de l’homosexualité », a expliqué le Centre pour les droits de l’homme.
L’expert indépendant des Nations Unies sur la protection contre la violence et la discrimination fondée sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre, Victor Madrigal Borloz, a déclaré que la décision établissait « une protection précieuse pour les gais, les lesbiennes, les bisexuels, les trans et autres personnes de sexe différent au Gabon, et leur fait savoir qu’ils se trouvent dans un pays où leur dignité et leur intégrité sont appréciées. »
Le Premier ministre Julien Nkoghe Bekale a exprimé son soutien sur les réseaux sociaux, indiquant: « De même que je suis contre la peine de mort, je suis également contre la stigmatisation des homosexuels ».
Le Rapport Afrique le décrit comme un succès pour ceux qui sont à l’origine de l’initiative – à savoir la première dame du Gabon, Sylvia Bongo Ondimba, qui était l’une des éminentes militantes derrière l’initiative.
Après le Tippexgate…
« Le renversement du résultat de la nouvelle élection présidentielle a créé un précédent audacieux pour le continent, en tant que processus fondé sur la résilience des institutions démocratiques et l’esprit collectif d’opposition. »
« La nouvelle élection du Malawi », qui a conduit à l’installation de Lazarus Chakwera en tant que nouveau chef de l’État, était importante à plusieurs niveaux, y compris le droit du peuple de s’exprimer dans les urnes.
La décision de février de la Cour constitutionnelle d’annuler le résultat et d’ordonner un nouveau scrutin dans un délai de 150 jours représentait un virage à 360 degrés par rapport aux élections contestées de l’année précédente. Comme l’explique un article de Chatham House: « Le renversement du résultat du nouveau scrutin présidentiel a créé un précédent audacieux pour le continent, en tant que processus fondé sur la résilience des institutions démocratiques et l’esprit collectif d’opposition.»
Une tentative de corruption des juges avant leur audience a été déjouée par le juge en chef Andrew Nyirenda, qui a signalé l’affaire au juge en chef du Bureau anti-corruption (ACB) du Malawi. Lorsque les juges de la Cour constitutionnelle présidant l’affaire ont finalement annoncé leur décision, il a fallu « plus de 10 heures pour lire leur décision de 500 pages, dans une ambiance de sécurité renforcée et des appels au calme des diplomates », selon un rapport publié dans The Guardian.
@waikwawanyoike
Au #Malawi, les juges de la Cour constitutionnelle (Haute) qui ont initialement annulé l’élection de Peter Mutharika, ont dû porter des gilets pare-balles. Malgré l’intimidation, les menaces et les tentatives de corruption, ils se sont rangés du côté de la vérité et de la loi. Le courage des principes!
Il s’agit d’une décision exceptionnelle sur un continent connu pour ses élections contestées.
Le Malawi est le deuxième pays africain à annuler une élection présidentielle, après le Kenya en 2017, mais il est entré dans l’histoire en étant le premier pays dans lequel l’opposition a remporté les élections réorganisées.
Sans surprise, la Commission électorale et le président Peter Mutharika ont fait appel de cette décision devant la Cour suprême.
Surnommé Tippexgate, le processus de vote des élections de mai 2019 était, à première vue, bien géré. Cependant, cette situation s’est détériorée rapidement au cours du processus de comptage, qui a été entaché de nombreuses irrégularités généralisées – allant de l’utilisation illégale du correcteur Tippex à la modification de chiffres, la duplication de feuilles de résultats et de formulaires de résultats non signés.
La décision de la Cour suprême du Malawi dans l’affaire du professeur Peter Mutharuka contre Lazarus Chakera et Saulos Chilima est décrite par le juge chercheur en droit constitutionnel Alfred Mavedzenge comme « profonde dans le sens où la Cour s’est démarquée de ses pairs dans la région de la SADC lorsqu’elle a statué que les résultats des élections présidentielles peuvent être annulés en appliquant un test qualitatif sans exiger du pétitionnaire de prouver que les irrégularités ont eu un impact quantitatif sur les résultats des élections. »
Contrôler le message
Des mesures et réglementations de sécurité contre la COVID-19 sont utilisées par quelques gouvernements africains pour contrôler les journalistes et les médias qui couvrent les événements des médias d’État tels que les conférences de presse et les audiences publiques. Dans divers cas, le personnel des médias privés ou indépendants est soit exclu, soit expulsé.
Le 3 juin, le bureau du président namibien Hage Geingob a présenté ses excuses après que les détails de la sécurité de l’État ont empêché les journalistes Charmaine Ngatjiheue de The Namibian et Jemima Beukes de The Namibian Sun de couvrir l’inauguration officielle du centre d’isolement COVID-19 de l’hôpital central de Windhoek.
Au moment même où le Namibia Media Trust publiait une déclaration dénonçant la manière hostile dont les femmes journalistes s’étaient vues refuser l’entrée, le bureau du président avait déjà présenté ses excuses.
Au Zimbabwe, des journalistes de la presse indépendante ont été empêchés de couvrir la remise des bus dans une université par le président Emmerson Mnangagwa.
Et le 10 juin, plusieurs membres du corps de la presse de la chambre des représentants du Nigéria ont été empêchés de couvrir l’audition publique du projet de loi sur le contrôle des maladies infectieuses et ont été informés que seuls les journalistes de la Nigerian Television Authority (NTA) et de Channels Television seraient autorisés à entrer.
En Bref
Ncamiso Ngcamphalala, militant de la démocratie au Swaziland, a déclaré avoir été torturé par la police après avoir été arrêté et inculpé de sedition pour avoir critiqué le roi Mswati III.
Le cas du journaliste mozambicain porté disparu, Ibraimo Mbaruco, a été envoyé au Groupe de travail des Nations Unies sur les disparitions forcées ou involontaires. Des organisations de défense de la liberté des médias et des droits de humains ont demandé une enquête indépendante et impartiale sur sa disparition dans le nord-est du Mozambique, il y a trois mois.
Le gouvernement namibien envisage d’activer des articles de la loi de 2009 sur les communications qui rendent l’enregistrement des cartes SIM obligatoire pour tous les utilisateurs de téléphonie mobile. Ces parties de la loi sont en veilleuses depuis plus d’une décennie en raison de leur atteinte au droit à la vie privée. L’enregistrement obligatoire de la carte SIM est justifié par les autorités comme une mesure visant à protéger le public contre la cybercriminalité. Les critiques estiment que cela ouvrirait la porte au government pour espionner le public, en particulier en l’absence d’une loi sur la protection de la vie privée.
La disinformationtracker.org, une carte interactive fournissant des données sur les lois et politiques de désinformation et comment elles sont appliquées à travers l’Afrique subsaharienne, a été lancée conjointement par une coalition de groupes de la société civile: ARTICLE 19, le Center for Human Rights de l’Université de Pretoria , la Collaboration on International ICT Policy for East and Southern Africa (CIPESA), Global Partners Digital (GPD) et PROTEGE QV.
Le député ghanéen Kennedy Agyapong a été condamné à payer environ 18 000 USD de dommages et intérêts et à retirer les déclarations diffamatoires qu’il a faites contre le journaliste, rédacteur en chef et éditeur Abdul Malik Kweku Baako. La Fondation des médias pour l’Afrique de l’Ouest a salué la décision du tribunal « comme une victoire pour la lutte contre l’impunité pour les crimes contre les journalistes ».
Début juin, la journaliste vedette et chevronnée Samira Sabou a été arrêtée au Niger et détenue à cause d’une publication sur Facebook. Elle a été inculpée de diffamation à la suite d’un article publié sur le site d’information Mides-Niger qui aurait fait un lien entre le fils et conseiller du président, Sani Issoufou Mahamadou, et les prix excessifs des biens achetés par le ministère de la Défense.