La police ougandaise a effectué la semaine dernière une descente dans les bureaux de lâun des plus importants journaux indépendants du pays, coupant les lignes téléphoniques et interrompant la publication du journal. Lâincident a été qualifié par Human Rights Watch (HRW) dâ« agression flagrante contre la liberté de la presse ». La mesure est survenue […]
La police ougandaise a effectué la semaine dernière une descente dans les bureaux de lâun des plus importants journaux indépendants du pays, coupant les lignes téléphoniques et interrompant la publication du journal. Lâincident a été qualifié par Human Rights Watch (HRW) dâ« agression flagrante contre la liberté de la presse ».
La mesure est survenue à la suite dâun article paru le 10 octobre dans le journal « The Monitor », qui rapportait quâun hélicoptère de lâarmée sâétait écrasé dans le nord du pays, où les troupes gouvernementales sont engagées dans un combat contre les rebelles de lâArmée de résistance du Seigneur, affirme le Réseau de défense des médias indépendants en Afrique (NDIMA).
Quelque 50 agents de sécurité ont, sans mandat, envahi les bureaux du journal et exigé de savoir où lâauteur de lâarticle, Frank Nyakairu, avait puisé ses informations. Nyakairu aurait été arrêté dans la ville de Gulu, dans le nord du pays, fait remarquer Reporters sans frontières (RSF).
Le reportage du journaliste, publié dans le « Monitor », contredisait une déclaration antérieure de lâarmée ougandaise qui niait quâun de ses hélicoptères se fût écrasé.
Par ailleurs, les autorités portent des accusations contre le « Monitor », dont elles accusent les rédacteurs de soutenir les « terroristes » en publiant de « fausses nouvelles qui ameutent le public », rapporte le Comité pour la protection des journalistes (CPJ).
Les autorités accusent Charles Onyango-Obbo, Joseph Were et Wanyama Wangah de « publier des articles contraires la sécurité nationale et de soutenir lâennemi », et de « publier des fausses informations ». Les trois journalistes devraient comparaître le 16 octobre.
Le CPJ et la Fédération internationale des journalistes (FIJ) constatent que la liberté de la presse en Ouganda subit des pressions croissantes depuis lâadoption, en mai, dâune loi antiterroriste aux termes de laquelle quiconque publie une information « susceptible de promouvoir le terrorisme » est passible de la peine de mort. [Voir le « Communiqué » 11-12 de l%26#8217;IFEX.] »>http://communique.ifex.org/articles_francais.cfm?system_id=4292″>Communiqué » 11-12 de lâIFEX.]
Voir les liens suivants :
– NDIMA : www.oneworld.org/ndima/« >http://www.oneworld.org/ndima/ »>www.oneworld.org/ndima/
– HRW : http://hrw.org« >http://hrw.org/press/2002/02/uganda0221.htm »>http://hrw.org
– CPJ : www.cpj.org« >http://www.cpj.org/news/2002/Uganda15oct02na.html »>www.cpj.org
– Rapport de 2001 du Comité pour la protection des journalistes sur lâOuganda :
www.cpj.org/attacks01« >http://www.cpj.org/attacks01/africa01/uganda.html »>www.cpj.org/attacks01
– Réponse de lâOuganda au 11 septembre dans le Rapport de la FIJ « Journalism and the War on Terrorism » : www.ifj.org