Bien que, dâune manière générale, les médias grecs aient été libres en 1999, lâautocensure continue dâêtre monnaie courante chez les journalistes grecs. Telle est la conclusion du Greek Helsinki Monitor (GHM) et du Minority Rights Group [Groupe de défense des droits des minorités] de Grèce (MRG-G) dans leur rapport sur les droits de la personne […]
Bien que, dâune manière générale, les médias grecs aient été libres en 1999, lâautocensure continue dâêtre monnaie courante chez les journalistes grecs. Telle est la conclusion du Greek Helsinki Monitor (GHM) et du Minority Rights Group [Groupe de défense des droits des minorités] de Grèce (MRG-G) dans leur rapport sur les droits de la personne pour 1999. Selon les deux groupes, lâautocensure était évidente en 1999 dans la couverture médiatique des âquestions délicates pour le paysâ; elle était aussi pratique courante chez les journalistes dans la couverture des bombardements de lâOTAN contre la République fédérale de Yougoslavie. Le rapport, intitulé âHuman Rights in Greece: Joint Concise Annual Report for 1999â [Droits de la personne en Grèce : Bref rapport annuel conjoint pour 1999] relate en détail des cas de journalistes poursuivis et/ou emprisonnés pour diffamation et âpublication de documents confidentiels ayant fait lâobjet de fuitesâ. Un certain nombre de journalistes ont été victimes dâagressions ou ont perdu leur emploi à cause de leur travail, disent le GHM et le MRG-G. Le rapport traite toutefois de la participation des médias dans la propagation de âpropos hostiles et haineuxâ à lâégard de certains droits de la personne et dâorganisations de groupes minoritaires.
La Grèce a connu en 1999 plusieurs éléments positifs en matière de liberté dâexpression. Plusieurs journalistes ont été acquittés ou ont vu leur peine réduite, et un verdict de censure a été renversé par la Cour suprême. Les groupes rapportent que le bureau du Protecteur du citoyen, créé en octobre 1998, a déjà commencé à avoir des effets positifs sur la situation des droits de la personne, notamment sur la liberté dâexpression. Selon le GHM et le MRG-G, le bureau a déjà documenté âde nombreux cas de violation des droits de la personne qui durent depuis longtemps et offert des solutions concrètes, dont certaines ont été adoptées peu aprèsâ. En plus dâexaminer la situation de la liberté des médias et de la liberté dâexpression, le rapport se penche sur âla protection des minorités ethniques, la citoyenneté, la tolérance religieuse, la protection des demandeurs dâasile et des immigrants [et] le harcèlement des défenseurs des droits de la personneâ. La version intégrale du rapport se trouve à : http://www.greekhelsinki.gr/.