Des dizaines de milliers de personnes ont défilé dans les rues d’Istanbul, en Turquie, le 23 janvier 2007 pour marquer la mort du journaliste Hrant Dink, dont l’assassinat la semaine dernière a secoué le pays. Dink a été abattu le 19 janvier à l’extérieur des bureaux de son journal « Agos ». Dink critiquait avec […]
Des dizaines de milliers de personnes ont défilé dans les rues d’Istanbul, en Turquie, le 23 janvier 2007 pour marquer la mort du journaliste Hrant Dink, dont l’assassinat la semaine dernière a secoué le pays. Dink a été abattu le 19 janvier à l’extérieur des bureaux de son journal « Agos ».
Dink critiquait avec virulence le refus opposé par le gouvernement turc de reconnaître publiquement ce que beaucoup estiment avoir été une campagne génocidaire menée contre les Arméniens pendant les dernières années de l’Empire ottoman.
Le sujet demeure aujourd’hui l’une des questions les plus explosives en Turquie. Le journal de Dink a tenté de donner une voix à la communauté arménienne de Turquie et d’amorcer un dialogue entre Turcs et Arméniens. Dink été poursuivi pour ses opinions et aurait également reçu des menaces de mort.
La police turque a arrêté un homme de 17 ans soupçonné d’avoir perpétré le meurtre.
De nombreux membres de l’IFEX ont publié des déclarations condamnant le meurtre, dont l’IPS Communication Foundation (BIANET), le PEN International, ARTICLE 19, l’Union internationale des éditeurs (UIE), le PEN Canada, le Centre américain du PEN International, Index on Censorship, l’Institut international de la presse (IIP), Human Rights Watch, Reporters sans frontières (RSF), le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) et la Fédération internationale des journalistes (FIJ).
Le Code pénal de la Turquie fait l’objet de vives critiques de la part de beaucoup de gens parce que c’est un outil de répression pour les nationalistes qui s’en servent pour restreindre les discussions sur des questions délicates comme le traitement historique des Arméniens par la Turquie. Aux termes de l’Article 301 du code, quiconque « humilie le gouvernement et les organes judiciaires de l’État ou la police ou les structures militaires » est passible de trois ans de prison.
Human Rights Watch fait remarquer qu’en 2006, plus de 50 personnes ont été inculpées en vertu de l’Article 301 et de lois similaires à cause de déclarations ou de discours qui remettaient en question la politique de l’État sur des sujets controversés comme la religion, l’origine ethnique et le rôle de l’armée.
Consulter les sites suivants :
– bianet : http://www.bianet.org/index_eng_root.htm
– Index on Censorship : http://tinyurl.com/2pxdx8
– Human Rights Watch : http://hrw.org/english/docs/2007/01/20/turkey15135.htm
– ARTICLE 19 : http://www.article19.org/pdfs/press/turkey-murder-of-hrant-dink.pdf
– UIE : http://www.ipa-uie.org/PR%20Hrant%20Dink%2019Jan07.pdf
– PEN International : http://www.internationalpen.org.uk/
– Centre américain du PEN International : http://www.pen.org/viewmedia.php/prmMID/1135/prmID/172
– PEN Canada : http://www.pencanada.ca/media/Media-HrantDink19Jan07.pdf
– IIP : http://tinyurl.com/2tludh
– CPJ : http://www.cpj.org/news/2007/mideast/turkey19jan07na.html
– RSF : http://www.rsf.org/article.php3?id_article=20498
– FIJ : http://www.ifj.org/default.asp?Index=4573&Language=EN
– Des milliers de personnes assistent aux obsèques d’un journaliste : http://news.bbc.co.uk/2/hi/europe/6289275.stm