Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) rapporte quâun projet de loi sur la protection de la vie privée actuellement à lâétude devant la Diète japonaise (Chambre des Représentants et Chambre des Conseillers) soulève une vive opposition de la part des médias établis, qui craignent que la nouvelle loi ne limite la liberté des […]
Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) rapporte quâun projet de loi sur la protection de la vie privée actuellement à lâétude devant la Diète japonaise (Chambre des Représentants et Chambre des Conseillers) soulève une vive opposition de la part des médias établis, qui craignent que la nouvelle loi ne limite la liberté des journalistes dâobtenir des informations et de faire des enquêtes.
Selon lâAssociation des éditeurs et directeurs de journaux du Japon, qui représente 112 journaux, 38 sociétés de télévision et quatre agences de nouvelles, le projet de loi âouvre la voie à lâingérence du gouvernement dans la liberté dâexpressionâ. Les quatre partis dâopposition, de même que plusieurs membres du Parti libéral démocrate au pouvoir, sâopposent aussi au projet de loi, que le gouvernement espère faire adopter avant la fin de la session de la Diète, le 19 juin.
Dâaprès le CPJ, le projet de loi sur la protection des renseignements personnels exige des personnes qui collectent et traitent les ârenseignements personnelsâ sur les particuliers quâils observent cinq règles. Ils doivent : expliquer le but visé par la collecte du renseignement; recueillir le renseignement de manière appropriée; vérifier lâexactitude du renseignement; prévenir la fuite du renseignement et donner à la personne intéressée lâaccès aux renseignements obtenus la concernant.
Bien que le projet de loi exempte les entreprises de presse des pénalités en cas de non-conformité aux règles, le premier ministre Junichiro Koisumi a dit sâattendre à ce quâelles sây soumettent. La définition que donne le projet de loi de lââentreprise de presseâ exclut notamment les journalistes pigistes et les maisons dâédition, ce qui les expose à des pénalités. Et lâobligation de divulguer les motifs de la collecte des renseignements et de donner aux intéressés lâaccès à ces renseignements pourrait dissuader les journalistes dâeffectuer des enquêtes, dit le CPJ.
Dâautres critiques du projet de loi affirment que le premier ministre, dont la cote de confiance, auparavant très élevée, est maintenant en chute libre en raison dâune avalanche de scandales au sein de son parti, se sert de ce projet de loi pour limiter les pouvoirs dâenquête des médias, indique lâagence Reuters. Sous les gouvernements précédents, les médias avaient joué un rôle essentiel en dévoilant des affaires de corruption et de gabegie.
Pour plus de renseignements, voir à www.cpj.org et http://story.news.yahoo.com.