De graves préoccupations en ce qui concerne les droits de la personne, notamment pour ce qui est du harcèlement des journalistes, incitent le groupe Human Rights Watch (HRW) à douter du caractère juste et équitable de lâélection présidentielle du 12 mars en Ouganda. Dans un rapport intitulé « Uganda: Not A Level Playing Field » [Ouganda : […]
De graves préoccupations en ce qui concerne les droits de la personne, notamment pour ce qui est du harcèlement des journalistes, incitent le groupe Human Rights Watch (HRW) à douter du caractère juste et équitable de lâélection présidentielle du 12 mars en Ouganda. Dans un rapport intitulé « Uganda: Not A Level Playing Field » [Ouganda : Les règles ne sont pas les mêmes pour tout le monde], HRW a documenté des tentatives soutenues du gouvernement en vue de manipuler lâélection, de même que certaines violations commises par lâopposition. Dâaprès les sondages, le président Yoweri Musseveni fait face au défi électoral le plus important depuis son arrivée au pouvoir en 1986.
Le harcèlement des journalistes et les inégalités dâaccès aux médias se sont intensifiés à mesure que la date du scrutin approchait, souligne HRW. Contrairement aux autres candidats, le président a pu acheter de nombreux messages publicitaires à la radio, à la télévision et dans la presse écrite. Lâappui entier du « Presidential Press Unit » a permis à la campagne de Musseveni de promouvoir son image et dâobtenir une importante couverture médiatique. à lâopposé, la télévision ougandaise a invoqué le manque de moyens pour justifier lâabsence de couverture des candidats de lâopposition. Le principal dirigeant de lâopposition, Kizza Besigye, sâest vu refuser du temps dâantenne sur les ondes dâune station de radio privée appartenant à un homme dâaffaires qui entretient des liens étroits avec Musseveni. Selon un journaliste local qui a compilé des statistiques, Musseveni reçoit deux fois plus de temps dâantenne à la télévision et dans la presse écrite que Besigye, dit HRW, et il bénéficie essentiellement dâune couverture positive.
Les journalistes et les directeurs de publications subissent des pressions pour quâils publient des reportages favorables à Musseveni, poursuit HRW. Les chefs des salles des nouvelles employés de lâÃtat se plaignent quâils ont reçu lâordre de ne rien publier de négatif sur Musseveni. Les journalistes du « New Vision », qui appartient au gouvernement, ont déclaré que des reportages critiques à lâégard de Musseveni sont régulièrement amputés, et que quatre journalistes ont été suspendus récemment après avoir fait paraître des reportages critiques. Les journalistes craignent également dâêtre les cibles dâactes de violence de la part de partisans fanatiques, du gouvernement ou de lâopposition, ce qui leur complique la tâche sâils veulent écrire librement et ouvertement au sujet de lâélection, de dire HRW.
HRW reconnaît que le gouvernement Musseveni a « adopté des mesures importantes pour améliorer la situation des droits de la personne en Ouganda ». Cependant, ajoute le groupe, le gouvernement se sert de cette amélioration générale « pour minimiser lâimportance des droits de la personne et faire oublier la fiche exécrable de lâOuganda en matière de liberté dâexpression, dâassociation et dâassemblée ». Le rapport est accessible à http://xmail.hrw.org/uganda (pour accéder au rapport : nom dâutilisateur = uganda; code dâacc%26#232;s = elections). »>http://xmail.hrw.org/uganda/index.html »>http://xmail.hrw.org/uganda (pour accéder au rapport : nom dâutilisateur = uganda; code dâaccès = elections).