Reporters sans frontières (RSF) et Amnistie Internationale pressent les autorités de Kampala, en Ouganda, de procéder à une enquête approfondie et impartiale sur le décès dâun étudiant en journalisme qui a perdu la vie alors quâil couvrait une manifestation politique. RSF rapporte que Jimmy Higenyi, élève au United Media Consultants and Trainers (UMCAT) Institute, est […]
Reporters sans frontières (RSF) et Amnistie Internationale pressent les autorités de Kampala, en Ouganda, de procéder à une enquête approfondie et impartiale sur le décès dâun étudiant en journalisme qui a perdu la vie alors quâil couvrait une manifestation politique. RSF rapporte que Jimmy Higenyi, élève au United Media Consultants and Trainers (UMCAT) Institute, est mort à Kampala le 12 janvier des balles tirées par la police lors dâune manifestation organisée par le parti âUganda Peoplesâ Congressâ.
Pour Higenyi, câétait son premier projet académique comme stagiaire en journalisme. La manifestation était considérée comme illégale, lâarticle 269 de la Constitution ougandaise interdisant en effet toute forme dâactivité politique. RSF fait remarquer que trois policiers ont été arrêtés en rapport avec la mort de Higenyi, mais souligne que ceux qui ont autorisé les policiers à tirer sur les manifestants devraient être arrêtés eux aussi.
Amnistie Internationale presse la police de mener une enquête âjuste et rapideâ sur le meurtre et dâen publier les résultats. Lâorganisation note avec inquiétude que la police, en invoquant lâarticle 269, continue de déroger à lâarticle 29, qui permet la liberté dâassemblée. âLâusage de la force, dit lâorganisation, renforce lâidée selon laquelle le gouvernement ougandais entend continuer de recourir à tous les moyens pour continuer à restreindre le droit dâassemblée et la libre expression.â
Entre temps, Human Rights Watch (HRW) affirme que le président de lâOuganda, Yoweri Musseveni, tarde toujours à signer la Loi sur les organisations politiques â que le parlement a adoptée en février 2001 â qui éliminerait certaines des restrictions imposées aux partis politiques. Cette loi permettrait notamment de faire fonctionner des bureaux de district. [Voir le âCommuniquéâ 10-40 de l%26#8217;IFEX.] Pour plus de renseignements, voir www.rsf.org, www.hrw.org et www.amnesty.org.