Un journaliste qui avait couvert récemment la question du trafic de drogue au Venezuela a été assassiné la semaine dernière, rapportent l’Institut pour la presse et la société (IPYS), la Société interaméricaine de la presse (SIP), Reporters sans frontières (RSF) et d’autres membres de l’IFEX. Orel Sambrano a été tué à peine trois jours après […]
Un journaliste qui avait couvert récemment la question du trafic de drogue au Venezuela a été assassiné la semaine dernière, rapportent l’Institut pour la presse et la société (IPYS), la Société interaméricaine de la presse (SIP), Reporters sans frontières (RSF) et d’autres membres de l’IFEX. Orel Sambrano a été tué à peine trois jours après une tentative de meurtre contre un autre journaliste dans le sud-ouest du Venezuela.
Le 16 janvier, deux hommes circulant à motocyclette ont ouvert le feu sur Orel Sambrano, rédacteur en chef de l’hebdomadaire politique « ABC » à Valencia, dans l’État du Carabobo, au moment où il descendait de voiture.
Sambrano était également vice-président de la station de radio privée « Radio América », chroniqueur au quotidien régional « Notitarde », et avocat.
Sambrano avait couvert récemment plusieurs affaires de trafic de drogue, dont une impliquant les Makled, une famille influente dans la région qui avait fait l’objet d’une enquête du bureau du procureur national après qu’on eut trouvé 400 kg de cocaïne dans leur résidence l’an dernier.
D’après l’IPYS, l’Association nationale des journalistes du Carabobo a décrété l’état d’urgence à la suite du meurtre de Sambrano, à cause des risques que courent les journalistes dans la région.
Le meurtre de Sambrano survient à peine trois jours après la tentative de meurtre contre Rafael Finol, du quotidien privé « El Regional ». Finol a été éraflé par un projectile le 13 janvier à Acarigua, dans le sud-ouest du Venezuela, au moment de quitter son bureau avec des collègues, indiquent les membres de l’IFEX.
Selon RSF, Finol a déclaré être attaqué pour des raisons politiques. « Je savais que cela allait arriver après la récente entrevue que j’ai eue avec le président Chávez », a-t-il dit. « C’est le travail de l’extrême droite, qui veut me tuer. » Finol est un partisan déclaré du président.
Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) demande une enquête prompte et en profondeur, surtout dans le climat politique actuel. La semaine dernière, l’Assemblée nationale a approuvé un amendement constitutionnel qui permettrait à Chávez d’être réélu de manière indéfinie. La réforme sera soumise à un référendum populaire dès le 15 février.
Selon la Fédération internationale des journalistes (FIJ), les attaques font partie d’un patron de graves violations de la liberté de la presse au Venezuela ce mois-ci.
Selon la FIJ, un jeune reporter illustrateur, Jacinto Lopez, a été tué le 1er janvier et son partenaire et journaliste illustrateur Ricardo Marapacuto a été blessé à Barquisimeto, État de Lara, dans un attentat mis sur le compte de la criminalité générale.
La FIJ attribue à l’attitude des autorités responsables de l’application de la loi leur incapacité à agir contre le comportement des groupes violents, qui seraient associés aux secteurs du gouvernement qui déclarent publiquement que les journalistes et les professionnels des communications constituent des cibles militaires.
Consulter les sites suivants :
– SIP : http://tinyurl.com/8uxa7y
– CPJ : http://tinyurl.com/938rjm
– FIJ : http://tinyurl.com/7qcquj
– RSF : http://www.rsf.org/article.php3?id_article=30018
– Comité des écrivains en prison du PEN International : http://tinyurl.com/a24kd7
– IPYS, à propos Sambrano : http://tinyurl.com/ad3ztf
(Photo d’Orel Sambrano, courtoisie de Notitarde/Jacinto Oliveros)
(21 janvier 2009)